Les Berthes et le Potager
Projet imaginé initialement avec Christina Kimmerle
Prix spécial du Jury concours Climax
Projet exposé à la Maison de l'Architecture en île de France du 4 novembre au 18 décembre 2016
Tel un troupeau de vache venu s’égarer dans une ville sévère et bétonnée, un matin, les Berthes se sont installées sur la place.
Leur présence calme et sensible attire les passants qui se regroupent autour de leurs formes mouvantes et poilues. Bientôt ils découvrent qu’il est possible d’entrer à l’intérieur de ces petits animaux en se penchant et passant à quatre pattes par une petite ouverture. Au fond se trouve un espace calme et par la lumière filtrée de la fibre de verre et des ombres dansantes des longs poils bougeant au vent, l’Homme pressé reprend contact avec ses sens, loin des agressions extérieures.
Progressivement les gens se rendent compte que l’air autour de la place devient plus respirable, les passants se sentent mieux autour des Berthes.
Leurs longs poils immobilisent les poussières fines de la circulation automobile proche.
La nature artificielle des Berthes permet la venue d’une nature nouvelle et luxuriante. Dans les « espaces naturels » conçus lors d’un précédent aménagement de la place et qui n’étaient que friche, vient s’installer un potager.
La Café A situé au coeur de la Maison de l’architecture en Ile-de-France propose rapidement des plats avec des légumes issus du potager dit des Berthes. Hyper locaux, ces légumes auront néanmoins poussé protégés des agressions de la pollution.
Quelques temps plus tard, trois nouvelles Berthes sont commandées pour être installées à l’intérieur de la Maison de l’Architecture d’Ile de France.
A toutes les échelles l’Homme doit se rapprocher de la nature. L’artificiel, n’oublions pas que nos chères Berthes ne sont que des animaux artificiels, doit s’inspirer de la nature pour exister.
Ces artifices permettent au public de prendre conscience de l’importance de leur relation à la nature et au climat mais participent aussi à différentes échelles à un renouveau d’une nature vraie qui se disséminera partout.
L’Homme changera alors progressivement et vivra enfin une relation apaisée avec une nature dont il prendra le plus grand soin.